Compagnie 118
Les pièces

Le Moche de Marius von Mayenburg
Cette comédie dramatique interroge la question de l’identité, du moi, et de la puissance de l’influence du groupe sur un individu. Lette, un jeune Ingénieur apprend un jour qu’il est “moche“ et qu’il l’a toujours été. Ses collègues et sa femme le convainquent de subir une opération chirurgicale afin de devenir “beau“ et enfin pouvoir représenter au mieux l’entreprise pour laquelle il travaille et conçoit un mystérieux 2CK. Sans s’en rendre compte, tout l’amène à rentrer dans un moule où on finit par perdre toute individualité.
Nous avons traité la mise en scène en favorisant l’absurdité de la situation, où comment un homme peut être influencé par son entourage et changer sa propre personnalité. Nous ne figurons pas l’aspect esthétique de son changement de visage, et détournons la question en interrogeant la transformation psychologique, comme une métamorphose de la personnalité.
Sur scène, Lette ne change pas de visage, mais le regard que l’on porte sur lui change ainsi que celui qu’il porte sur lui-même.
Chaque personnage change sans cesse dans la pièce, et Lette change progressivement allant vers une situation complètement étrange, ironique et ambigüe.
Le spectateur s’interroge sur la place de chaque personnage. La pièce se construit par une multitude de moments où chacun est autre. Le patron devient chirurgien, la femme devient infirmière puis businesswoman… La difficulté est de montrer ce changement parfois en l’espace d’une seconde. La transformation est intérieure.
Les comédiens ont un maquillage qui leur donne une apparence étrange sans que celui-ci ne soit perceptible directement.
Le décor ambigu s’inspire des années 70 à l’image des personnages évoluant sur le plateau, et de leurs multiples facettes, casquettes et personnalités. Un peu comme chaque être humain, au fond.
Prochaines représentation en avril à Nanterre et à Paris